Un savon est le résultat d’une réaction chimique appelée saponification. Elle se produit lorsque l’on mélange une matière à pH basique (soude ou potasse) avec un corps gras (animal ou végétal). Ce mélange se transforme alors en deux nouvelles substances : le savon et la glycérine.

L’histoire du savon est très ancienne et plusieurs régions s’en disputent l’origine : Pline l’Ancien en Italie en fait mention, on retrouve le fameux savon d’Alep en Syrie, le savon de Castille en Espagne ou encore le savon de Marseille en France.

Autrefois, le savon était généralement fabriqué à partir de cendres végétales, diluées dans l’eau et chauffées afin d’en extraire la potasse naturellement présente. Ce mélange était ensuite combiné avec des graisses animales (et plus rarement végétales), donnant un savon mou et peu consistant. Dans certaines régions riches en plantes salines, il était possible d’obtenir de la soude plutôt que de la potasse : on obtenait alors un savon plus solide et plus facile à conserver.

Aujourd’hui, la plupart des savons solides que l’on trouve dans le commerce sont fabriqués à grande échelle, selon une méthode à chaud réalisée dans des usines automatisées. À l’inverse, la méthode artisanale à froid, que nous allons découvrir ensemble, permet de préserver les bienfaits des huiles et de la glycérine naturellement produite.

En France, le gel douche reste plus populaire que le savon solide, contrairement à nos voisins espagnols par exemple. Pourtant, les enjeux écologiques et les préoccupations liées aux compositions industrielles redonnent au savon artisanal toute sa valeur et ses lettres de noblesse.